Vibration des odeurs et olfaction quantique


© Philippe Devanne - Fotolia.com
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Dans le numéro d’avril 2011 de ‘’ Science et Vie’’ le quantique est à l’honneur : «  La vie serait quantique » titre le mensuel.

Un article traite de l’odorat qui tiendrait sa subtilité de l’effet tunnel.

La connaissance du fonctionnement des récepteurs olfactifs par reconnaissance de forme des molécules odorantes n’expliquait pas tout.

En effet, comment le nez parvient-il à différencier des odeurs dont les molécules ont une géométrie similaire ? Exemple le pinanethiol (C10H18S) sent le pamplemousse alors que le pinanol à formule chimique voisine (C10H18O) sent les épines de pin.

Luca Turin du Collège universitaire de Londres avait bien proposé il y a quinze ans une approche novatrice : le nez serait capable de détecter les vibrations des molécules et non plus seulement leurs structures.

 

Note de Gilles Fournil : Las, le monde scientifique n’a à l’époque pas reconnu ses travaux. La lecture du livre « L’homme qui entend les parfums » (éditions Autrement) est édifiante à ce sujet ; l’auteur, Chandler Burr, journaliste, relate le parcours du combattant de Turin auprès des comités de lecture des deux revues scientifiques servant de tremplin à la reconnaissance officielle des découvertes.

 

Avec l’éclairage du quantique l’explication de Turin ne semble plus tirée par les cheveux : Le récepteur olfactif est une sorte de cage dans laquelle se nichent les molécules odorantes. Cette cage possède un site susceptible de donner des électrons et un autre susceptible d’en recevoir, la distance entre ces deux sites étant suffisamment petite pour que les électrons passent de l’un à l’autre par effet tunnel. Sauf que cet effet ne fonctionne pas si la cage est vide. Car le premier site fournit des électrons à une énergie supérieure à celle que peut accepter le second. Pour que les électrons circulent, il faut donc qu’une molécule se trouve enchâssée dans le récepteur et qu’elle possède un mode vibratoire à la bonne énergie, susceptible d’absorber le surplus d’énergie de l’électron.

Tel serait le secret quantique de l’olfaction : le « courant » électronique ne passe dans le récepteur olfactif que si une molécule possédant les bonnes propriétés vibratoires, et non plus chimiques, se trouve dans le récepteur, molécule qui serait de ce fait identifiée.

Pour Marshall Stonham (département physique et astronomie au Collège universitaire de Londres) « ce mécanisme parait très imaginatif dans le cadre de la biologie, mais il est parfaitement connu et documenté dans des systèmes physiques inertes ».

Et pour cause : il est à la base de la spectroscopie à effet tunnel, une technique inventée par les physiciens pour identifier les molécules via leur spectre vibrationnel.

Est-il pour autant à l’œuvre dans l’olfaction ?

Marshall Stonham et ses collègues se sont penchés sur cette proposition en 2007.

« Nous nous sommes demandés s’il existait des objections physiques à ce mécanisme… Notre conclusion est que le modèle paraît robuste » résume le physicien.

Des travaux théoriques qui, selon Markus Arndt, de la faculté de physique de Vienne (Autriche) «  confèrent une viabilité conceptuelle à l’idée de Turin ».

sound wave © clearviewstock
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Il y a quelques semaines, une expérience a donné un nouveau poids à cette hypothèse : des chercheurs grecs ont montré qu’une mouche répondait différemment à l’odeur d’une molécule selon que les atomes d’hydrogène avaient été ou non remplacés par du deutérium, plus lourd et donc à la fréquence vibratoire différente. Un indice de plus pour penser que nous avons au fond du nez de véritables microscopes à effet tunnel !

 

Note de Gilles Fournil : La science a mis ‘’un certain temps’’ avant de reconnaître la nature vibratoire de la lumière considérée avant seulement comme un trajet de photon ; voilà que le message olfactif est concerné à son tour.

Pour avoir travaillé avec des anosmiques j’ai pu constater que même si la détection des odeurs est inopérante il y a une autre détection plus subtile qui est active. Je suis persuadé qu’elle est vibratoire. De nombreux tests renforcent cette croyance avec des protocoles probants incluant des flacons d’HE fermés. Ainsi, seule l’information vibratoire peut agir et être détectée.

De fait au début de l’Olfacto la portée vibratoire d’un flacon d’huile fermé était utilisée comme complément énergétique au travail en psychosomatique réalisé avec les odeurs.                             

Puis, avec l’expérience, cette action vibrante des huiles s’est de plus en plus imposée comme étant aussi importante que l’action olfactive. Puis, par jeu au début, et aussi pour calmer notre logique qui demandait des vérifications, la démarche uniquement vibratoire fut testée sur des dizaines de personnes. Les résultats furent si probants que plusieurs protocoles spécifiques virent le jour, n’utilisant peu ou prou que des flacons fermés.